Entrailles et fonctionnement d'une boite de vitesse 354/HAO |
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- A partir de septembre 1973, la boite de vitesse type 354 provenant de la Renault 6 TL est montée sur tous les modèles de 4L à l'exclusion de la fourgonnette surélevée.
- A partir de 1983 son type change de dénomination pour devenir HAO.
Elle est facilement reconnaissable par sa forme carrée (d’où son surnom) et par sa plaque d'identification vissée sur le couvercle.

Principe de fonctionnement et entrailles de la boite de vitesse 354/HAO
Les entrailles au point mort :
Détails des arbres primaire et secondaire :

Les engrenages de l'arbre primaire sont solidaires de leur arbre alors que ceux l'arbre secondaire sont libres, ce sont les pignons "fous". Les pignons fous tournent donc à une vitesse différente de l'arbre secondaire (sauf lorsque la vitesse correspondante est engagée).
Les synchro sont quant à eux solidaires de l'arbre secondaire, ils sont constitués de 2 parties : un moyeu qui ne bouge pas et un baladeur que l'on déplacera à l'aide d'une fourchette lorsque l'on engage une vitesse.
A cela s'ajoute un anneau de synchro pour chaque vitesse. Ces anneaux sont soit solidaires du pignon fou pour les synchro Renault, soit solidaires du baladeur pour les synchro Borg-Warner (cf. plus bas).
Donc lorsque l'on engage une vitesse, cela revient à solidariser un des pignons fous avec l'arbre secondaire par l'intermédiaire d'un baladeur de synchro.
Cas particulier de la marche arrière :
Pour la marche arrière utilise le même baladeur que pour la 1ère et le même engrenage de l'abre primaire mais le sens de rotation est simplement inversé grâce à un arbre suplémentaire.
Détails de l'arbre secondaire :

- des cannelure sont présentes au niveau des synchros afin de les solidariser avec l'arbre.
- les pignons fous de 1ère, 2nde et 3ème sont montés sur des axes avec rainures et trou de graissage afin de pouvoir tourner librement. Cet axe est solidaire de l'arbre pour le pignon de 1ère et sur une bague amovible pour les pignons de 2nde et de 3ème.
- le pignon fou de 4ème est quant à lui monté sur un roulement à aiguilles. Cela est certainement dû à sa plus grande vitesse de rotation à plein régime par rapport aux autres pignons fous.
Passage de la 1ère :


L'arbre secondaire tourne donc selon le rapport de démultiplication de 1ère et les 3 autres pignons fous tournent chacun à une vitesse différente de l'arbre secondaire (car ils ne sont pas solidarisés).
Passage de la 2nde :


L'arbre secondaire tourne donc selon le rapport de démultiplication de 2nde.
Passage de la 3ème :


L'arbre secondaire tourne donc selon le rapport de démultiplication de 3ème.
Passage de la 4ème :


L'arbre secondaire tourne donc selon le rapport de démultiplication de 4ème.
Passage de la marche arrière :





La bague d'inter-verrouillage :


Principe de fonctionnement :

Le diamètre de la bague est tel que, lorsque l'on dépace un axe, la bague entre complètement dans les encoches des 2 autres axes. Comme la bague est prisonnière du carter, les axes non utilisés sont alors verrouillés et ne peuvent plus être déplacés.
Synchronisation
Synchro Renault (1ère/2nde) :


Anneau de synchro : il est partiellement mobile par rapport au pignon fou, d'une part en translation et d'autre part en rotation de quelques degrés. Ses 3 ergots servent à limiter ce débattement à des valeurs très précises. Il porte le premier cône de friction.
Moyeu : il est totalement lié à l'arbre et peut être considéré comme une partie de celui-ci.
Baladeur : il possède à la fois le deuxième cône de friction et les dents de crabotage, il est libre en translation et lié en rotation à l'arbre par l'intermédiaire du moyeu.
Etape 1 : synchronisation avec interdiction


Etape 2 : crabotage


Le pignon fou est alors solidaire de l'arbre secondaire par l'intermédiaire du baladeur et du moyeu.
Synchro Borg-Warner (3ème/4ème) :


Anneau de synchro : il est constitué du 2ème cône de friction et les dents effectuant l'interdiction pendant la synchronisation. Il possède aussi 3 encoches dans lesquelles viennent s'insérer les clavettes.
Moyeu : il est totalement lié à l'arbre et assure le maintien des 3 clavettes à l'aide de 2 ressorts circulaires de part et d'autre.
Baladeur : il possède à la fois le deuxième cône de friction et les dents de crabotage, il est libre en translation et lié en rotation à l'arbre par l'intermédiaire du moyeu.
Clavettes et ressorts : ils permettent le déplacement souple de l'anneau de synchro et du baladeur lors du changement de vitesse.
Etape 1 : synchronisation avec interdiction



Lorsque le baladeur est déplacé vers le pignon fou, il entraîne avec lui les clavettes qui sont maintenues en pression par deux ressorts. L'extrémité des clavettes pousse alors l'anneau de synchronisation vers le cône de friction du pignon fou jusqu'au contact des deux cônes des friction.
Si les vitesses de rotation du baladeur et du pignon fou sont différentes, il y a friction entre les cônes du baladeur et de l'anneau de synchro et création d'un couple résistant. Les encoches de l'anneau sont alors fortement en appui contre une des faces latérales des clavettes et les pentes des dents de l'anneau de synchronisation sont maintenues avec force en appui contre les pentes des dents du baladeur. Le baladeur ne peut alors pas continuer sa progression : il y a interdiction tant que les vitesses de rotation du pignon fou et du baladeur sont différentes.
Etape 2 : crabotage


Le pignon fou est alors solidaire de l'arbre secondaire par l'intermédiaire du baladeur et du moyeu.
Pignons de tachymètre

C'est ce 2ème pignon qui permet de faire tourner le câble de tachymètre.