Nettoyage des pièces :

En fonctions de l'état, les pièces sont ensuite décapées à la brosse métallique afin de retirer les éclats de peintures et les écailles de rouille. J'utilise pour cela une vieille perceuse coincée dans un étau sur lesquelles j'installe une brosse métallique dont la forme est adaptée au besoin. Là encore ça ferait bondir n'importe quel responsable HSE, mais ça fait bien le job.
Décapage chimique :
Les pièces sont passées à l'électrolyse avant un dernier passage sous la brosse métallique. J'obtiens ainsi des pièces dépourvues de rouille prête à être traitées et peintes. L'un des gros avantages de l'électrolyse est sa capacité à détruire la rouille quel que soit son épaisseur et même dans les endroits cloisonnées (tant que la pièce est complètement et correctement immergée).
Décapage mécanique :


Par contre les zones à sabler doivent être toutes accessibles et on ne peut pas laisser le process tourner tout seul...
Traitement / peinture :
Traitement au Rustol Owatrol :

Les pièces ainsi traitées sont ensuite peintes avec de la peinture glycéro noire (type "peinture à portail") éventuellement diluée au Rustol Owatrol pour une meilleure application au pistolet à peinture.

Pour éviter ça il est possible d'utiliser du Rustol CIP, proposant une meilleure accroche sur métal sain et étant compatible avec tous les types de peintures. Mais le prix est évidement sensiblement plus élevé, je ne l'utilise donc généralement que pour certaines pièces (trains, châssis, ...).
Traitement au Rustol CIP :


Comme expliqué plus haut je l'utilise principalement sur les pièces "importantes" ou les zones très sensibles à la corrosion (chevauchement de tôle, soubassement, ...).

En effet, j'ai une fois pris la (mauvaise) décision de mettre une seconde couche de Rustol CIP sur des pièces qui avaient reçu leur première couche quelques semaines avant. Or, si j'avais pris la peine de bien lire les instructions, je me serais aperçu qu'il y avait un temps minimum mais aussi un temps maximum à respecter pour l'application de cette deuxième couche!
J'ai donc ainsi découvert que si l'on applique deux couches de Rustol CIP avec plus de 7 jours entre les 2 couches, la seconde n'accroche pas à la première... Du coup avec de la peinture en bombe la seconde couche de CIP frise comme du Rustol Owatrol et avec une peinture glycéro classique (genre peinture à portail), la glycéro et la seconde couche de CIP se décollent ensemble, ne laissant que la première couche de CIP sur la pièce.


Il faut donc que je me retape toutes les pièces qui avaient reçu 2 couches. Je l'ai déjà dit souvent mais ça fait du bien de le répéter : "Le mieux est l'ennemi du bien".
Remarque : j'ai aussi fait des tests de peinture (avec de l'apprêt en bombe) sur d'autres pièces où les 2 couches de Rustol CIP avaient été appliquées à 5-6 jours d'intervalles et il n'y avait pas de problème d'accroche (même sans déglaçage de la première couche). Comme souvent ce n'est pas le produit en lui-même qui pose soucis mais bien sa mauvaise utilisation (ici le non-respect des temps mini/maxi entre chaque couches). Au final j'aurai mieux fait de perdre 15 minutes à lire la fiche descriptive complète du produit (facilement trouvable sur internet) et/ou prendre un peu de temps à faire des essais...
Restauration initiale (2011) :


Il fallait commencer par retirer tout le goudron qui, comme sur le châssis, avait surtout tendance à cacher la rouille et augmenter sa propagation.


Je me suis ensuite attaqué aux surfaces rouillées qui étaient cachées sous le goudron : j'ai dégrossi à la brosse métallique et j'ai fini le travail au papier de verre jusqu'à avoir atteint le métal sain.


Un unique trou de 1mm est apparu dans un coin. A d'autres endroit le métal était très corrodé mais pas suffisamment pour percer.
Le trou dans le réservoir est donc rebouché par brasure à l'étain. La chaleur ayant commencé à faire fondre l'étain du bouchon d'emplacement d'origine de la goulotte je l'ai repris aussi.

J'ai donc commencé par le dérouillage avec le bidon d'acide orthophosphorique du kit (mais cela ne m'a cependant pas semblé d'une grande efficacité) puis j'ai poursuivi avec la résine de traitement, nettement plus efficace même si le traitement est toujours aussi chiant.


Il ne manquait alors plus que la jauge, qui était dans un sale état et que j'avais donc mise de côté pour plus tard.
Seconde "restauration" (2022) :
Il s'est malheureusement passé trop de temps entre la restauration et le remontage et a force de manipulation, la peinture était assez abimée et des points de rouille étaient réapparus. J'ai donc remis une couche de Rustol CIP puis j'ai tenté une peinture à la bombe mais malgré les 11 années de séchage du Rustol Owatrol d'origine la peinture à quand même "frisée". J'ai donc du tout reponcer puis j'ai remis une couche de Rustol CIP et 2 couches de peinture polyuréthane (gris anthracite).
Dernière retouche (2024) :



J'ai donc ressorti celle que j'avais commencé à reconditionner il y a longtemps (cf. le tutoriel sur la réfection de la crémaillère) afin de la finir proprement.
Edit de septembre 2022 : finalement comme j'ai choisi de réinstaller les freins d'origine, j'ai du restaurer une seconde crémaillère de direction car la première n'était pas compatible avec les moyeus pour frein à tambour.
Radiateur



Je l'ai ensuite repeint avec une couche de Rustol CIP puis 2 couches de peinture noir satiné. Comme pour le moteur j'ai utilisé des peintures capables de résister à des températures jusqu'à 175°C, ce qui est largement suffisant pour un radiateur. Il ne me restait plus qu'à remonter les différentes pièces qui avaient été restaurées de leurs côtés (sablage + traitement antirouille + peinture).
Bocal de liquide de refroidissement
Fixation du bocal :

Un coup d'électrozingage par là-dessus et le bocal pouvait être reposé dans la 4L (avec une vis et un écrou rapporté tout neuf).
Bocal en verre :





J'ai commencé par rendre à cette pièce un aspect a peu près correct grâce à bon sablage. C'est d'ailleurs pour cette pièce spécifiquement que j'ai enfin décidé de me fabriquer une cabine de sablage.
Ensuite j'ai essayé de lui redonner une forme un peu plus normale mais comme il s'agit d'une tôle de plus ou moins 2 mm d'épaisseur, j'ai dû pas mal la chauffer afin de réussir à la travailler. Le résultat n'est pas parfait mais je suis tout de même parvenu à ressortir la plus grosse déformation (qui n'est d'ailleurs pas très visible sur la photo...).
Pour finir j'ai repris les soudures spécifiques à la transformation Sinpar car elles n'avaient pas supporté les mauvais traitements qui avait été infligé à cette 4L par le passé.
Coût de la restauration : ≈ 10 €uros (apprêt, peintures, joints, ...) et ≈ 2 à 3 heures de travail
Coût d'un klaxon neuf : ≈ 10 €uros
Intérêt de la restauration ? : le simple plaisir de l'avoir fait soit même (et ouais, c'est un peu con un restaurateur de véhicules anciens...)

J'ai ensuite sablés les différentes pièces peintes puis je les ai fait repeindre avec une peinture polyester noir brillant du plus bel effet. Cette peinture à été réalisée en poudrage électrostatique sur une ligne de peinture industrielle (merci Justino ♥).

Pour le style j'ai tout de même repeint la partie visible du levier de volet de chauffage avec une peinture gris métallisé.
Après un bon nettoyage, j'ai traité au Rustol CIP puis repeint les parties en acier du radiateur. J'ai aussi nettoyé le robinet et redécoupé un joint dans une feuille de joint adapté et remonté le tout avec un peu de pate à joint.

J'ai ensuite remonté le tout en collant bien (trop?) les fils afin qu'ils ne touchent pas l'hélice. Comme pour la partie climatiseur, je n'ai pas "restauré" les pièces en acier galvanisé même si elles restent très sales malgré un nettoyage appuyé.
Pour le moteur j'ai repris celui de la Sinpar noir. C'est un moteur à 2 vitesses avec interrupteur sur le tableau de bord. Vu son état général j'ai commencé par un démontage complet pour nettoyer, repeindre et/ou graisser le tout. Les pièces peintes ont donc été soient sablées soit poncées à la main (impossible de sabler les bras de commande avec les pièces en plastiques serties) :

Ensuite, après avoir longuement analysé le fonctionnement et les branchements du moteur j'ai choisi de remplacer le connecteur d'origine déjà bien abimé et donc le plastique était très cassant. Je l'ai remplacé par un connecteur dernière génération en remplacement aussi les broches au bout des fils. Par contre, à cause de la forme à 90° du nouveau connecteur, le bouton poussoir sera monté dans le mauvais sens sur le tableau de bord...


La seule difficulté du remontage était de faire bien attention à mettre les bras de commande dans la bonne position lorsque le moteur est au "repos". Heureusement j'avais en stock quelques moteurs non déposés afin d'avoir des modèles pour le remontage.
Après un dernier test sur établi le moteur est remonté mais le test final attendra le remontage du faisceau électrique et du tableau de bord.





Après un dernier test sur établi le moteur est remonté mais le test final attendra le remontage du faisceau électrique et du tableau de bord.
Pare-chocs arrière
Etat des lieux :


- les déformations du tube
- l'une des extrémités qui étaient très rouillées et commençait à partir en dentelle.
Et pas question ici d'acheter du neuf car ça n'existe pas en refabrication.
Remise en état de l'extrémité du tube :
Après sablage intégral du pare-chocs, je me suis attelé à la refabrication l'extrémité du tube. J'ai donc rechargé la zone abimée au MIG en me servant d'un bout de tuyau en cuivre comme support. J'ai ensuite poncé mes soudures puis recoupé le tube à la bonne longueur.
Detordage (même si ce mot n'existe pas) du tube de pare-chocs :

Malheureusement cela a engendré d'autres déformations et le tube n'était plus très rond par endroits.
Ces déformations ont été reprises de manière plus ou moins habile avec de l'étain. Le résultat n'était pas parfait mais les finitions ont été réalisées avec du mastic de carrosserie; la reprise à l'étain permettant principalement de mettre le moins de mastic possible.
Pare-chocs avant


J'ai donc simplement procédé à un bon sablage puis je l'ai traité au Rustol CIP (en même temps que le pare-chocs arrière d'ailleurs).
Sièges avant
Avant de démarrer :
Je n'avais pas en stock de siège conducteur correspondant à une 4L F4 des années 70, les sièges conducteurs ayant été remplacés par un siège non d'origine aussi bien sur la Sinpar que sur la F4 blanche de 1973 que j'avais achetée plus tard. J'ai donc décidé d'adapter un siège passager à la place.
De plus j'ai choisi de ne pas repartir sur les housses d'origine car souffrant de problèmes de dos récurrents et importants je préfère le "confort" tout relatif des sièges avec de vrais ressorts et des mousses dans le dossier plutôt que le celui des sièges des fourgonnettes de cette époque où un simple caoutchouc élastique faisait office de ressort.
De plus j'ai choisi de ne pas repartir sur les housses d'origine car souffrant de problèmes de dos récurrents et importants je préfère le "confort" tout relatif des sièges avec de vrais ressorts et des mousses dans le dossier plutôt que le celui des sièges des fourgonnettes de cette époque où un simple caoutchouc élastique faisait office de ressort.
Travaux sur le dossier :


Il ne me restait plus qu'à déposer les ressorts de dossier les moins abimés (ici sur un siège de 4L F6 de 1983).
J'ai tout de même du refabriquer quelques crochets (à partir de crochets d'émaillage "emprunté" dans mon usine). Et hop, un siège hyper confortable (encore une fois : toute proportion gardée).
Modification des fixations :


A noter que j'ai choisi de modifier le siège le plus ancien car un de ces goujons de fixation était cassé et que de l'autre coté la soudure d'origine de la pièce pivot laissait à désirer.


Je n'ai par contre pas modifié le système de rabattage du dossier qui n'aura finalement que peu d'utilité mais je trouvais dommage de retirer un système fonctionnel (même si pas d'origine sur les sièges conducteurs).
Banquette arrière




En dehors de ça je n'ai eu qu'une petite rustine à resouder sur le pourtour du dossier.
J'ai aussi ressorti tant bien que mal quelques bosses mais je n'ai pas appliqué de mastic, l'aspect final ne sera donc pas parfait.
Peinture
1 couche de Rustol CIP puis 2 couches de peinture Hammerite Noir Brillant "Direct sur rouille" (en respectant bien évidement les temps de séchage mini-maxi entre chaque couche).
Rehoussage
En attente de trouver des fonds pour acheter des mousses et des housses neuves...


J'ai donc mis de côté celle qui était trop attaquées par la rouille à des endroits critiques comme la jonction entre le voile et la jante (cf. boursouflures entre les points de soudure sur la photo ci-contre), ou le trou de valve.


D'ailleurs sur une des jantes le sablage a révélé pas mal de détérioration au niveau du rebord (où viens se loger le pneu). J'ai donc choisi de la mettre elle aussi de côté et de la remplacer par une nouvelle jante trouvée sur le bon coin.