Repose de la coque
Traitement et peinture des dessous de caisse


J'ai commencé par un bon vieux chauffage / grattage classique avant de continuer par du brossage à la brosse métallique (à monter sur meuleuse et perceuse).
Avant de commencer la phase de peinture j'ai pris le temps de bien vérifier si je n'avais rien oublié (car il ne faut pas confondre vitesse et précipitation).
Cela s'est avéré être une bonne idée car j'avais effectivement omis 2 ou 3 petites choses :



- dépose de la fixation de roue de secours (spécifique Sinpar car le réservoir remplace la roue de secours)
- retaillage de la traverse de plancher (spécifique Sinpar pour permettre le passage du support de pont arrière)


Comme pour le châssis j'ai procédé à un déglaçage de la peinture d'origine restante avec du papier grain 120-150 afin de favoriser l'accroche. Bien évidement avec un grain aussi gros les traces de ponçage seront certainement visible mais je m'en remettrais...
Je commence donc par une couche de Rustol CIP au pistolet.


J'en ai aussi profité pour étanchéifier mes soudures, ce qui permet en plus de masquer assez efficacement la piètre qualité de mon travail



Malheureusement, le pistolet et le pistoleur étant tous deux de mauvaise qualité, le résultat final n'est pas top... La peinture quant à elle est vraiment très bien, ce qui est d'ailleurs plutôt rassurant vu son prix!
Refabrication des cales du caisson de pont Sinpar


Bien évidemment, même avec le catalogue et les références, impossible d'avoir des infos sur des pièces aussi vieilles.
Je n'ai pas non plus retrouvé les morceaux que j'avais récupéré lors du démontage (que je suis pourtant sûr à 99,7% d'avoir gardé!). Mais de toute façon je ne suis même pas certain qu'il s'agissait des pièces d'origine...


Cela reste de la totale improvisation donc seul l'avenir me dira si mes choix étaient les bons

Repose de la caisse
Pose du mastic de liaison châssis/carrosserie :


Pour ma part j'ai d'utilisé du mastic 3M 08568 mais il est possible de trouver d'autres types de mastics chez Renault ou les différents vendeurs de pièces.
Repose et mise en place de la caisse :


Il a fallu que j'aide un peu avec quelques coups de marteau et des serre-joints par-ci par-là pour que les trous de vis se retrouvent en face mais je m'y attendais et c'est plutôt normal.
J'ai tout de même rencontré 2 petites difficultés liées (très probablement) aux travaux effectués...


Là encore cela est très probablement dû aux réparations réalisées sur le tablier. Mes tentatives de redressage après coup n'ont pas porté leurs fruits donc j'ai laissé ça comme ça. Afin d'optimiser le plaquage et l'étanchéité, j'ai tout de même rajouté les trous centraux sur le tablier (non présent d'origine sur ce modèle).
Derniers petits travaux avant préparation à la peinture
Passage de la commande de crabotage de boite dans le tablier :

Pour la fixation supérieure j'ai posé un écrou cage (que j'ai choisi de souder au tablier) et le trou de commande est réalisé avec une scie-cloche spécial métal. J'ai même fait un essai avec un vieux tableau de bord pour vérifier que tout était ok.
Essai de montage des joues d'ailes et réparation in extremis :

J'en ai aussi profité pour tester les autres écrous soudés du tablier et je me suis ainsi aperçu que l'un de ceux permettant la fixation du support de maitre-cylindre était foiré et qu'il fallait le remplacer. Heureusement qu'il était encore possible de le faire sans trop de difficultés!
Comme quoi il ne faut jamais négliger de contrôler chaque détail. C'est parfois une grosse économie de temps et de nerf sur la suite des travaux.
Je peux maintenant à la retauration des ouvrants.
Suite de la restauration...
Repose et démarrage du moteur
Repose du moteur
1ère tentative de repose : échec


Il est normalement possible de repeindre ce joint mais j'ai choisi de le laisser brut en espérant qu'il ne se salisse pas trop vite.



Après avoir ressorti le bloc, j'ai revisionné les photos du démontage pour essayer de comprendre l'origine du problème et je me suis aperçu qu'il y avait une platine spécifique pour le silent-bloc de ma boite Sinpar. C'est un détail que j'avais oublié car il s'est passé 10 ans (et 2 déménagements) entre la dépose et la repose du moteur...


A l'époque j'avais dû me dire que je m'en souviendrais mais maintenant avec l'expérience je sais qu'il ne faut surtout pas compter sur sa mémoire mais plutôt prendre un maximum de notes/photos et bien identifier les différentes pièces.



J'ai aussi repercé la traverse avant du châssis afin de permettre le passage de l'écrou de la platine Sinpar. Ce trou avait été rebouché lors de la repose de la traverse neuve et là encore, comme je ne me souvenais pas de l'utilité de ce trou, je ne l'avais par réouvert.
2ème tentative de repose : c'est beaucoup mieux (mais pas parfait)





Repose du refroidissement



Il fallait donc redémonter le bloc de "climatisation" pour trouver l'origine de la fuite mais cela allait attendre car mon objectif était de pouvoir rapidement démarrer le moteur ce qui était possible en clampant les 2 durites de chauffage allant dans l'habitacle.
Redémarrage du moteur
Derniers préparatifs :



- réglage de l'écartement des rupteurs
- réglage de l'avance à l'allumage à la lampe témoin
- repose de l'échappement, du collecteur et du carburateur (refabrication d'un Solex 32 DIS)
- repose du câble d'accélérateur
Vroum vroum = champagne!

Comme je n'avais pas fait de réglages et de contrôles précis sur le carburateur je m'attendais à quelques difficultés mais, à mon grand étonnement, le moteur a démarré rapidement et après quelques petits ajustement (richesse, ralenti), il ronronnait paisiblement.
Si le moteur démarrait au quart de tour il y avait cependant de gros trous à l'accélération. Cela n'était pas vraiment surprenant puisque je n'avais pas réglé le carburateur (pompe de reprise, profondeur de cuve, volet de départ à froid, ...).
J'ai aussi eu la mauvaise surprise de voir que la batterie ne se rechargeait pas, nécessitant quelques investigations supplémentaires (problème de câblage? régulateur hs? dynamo qui ne débite pas?).
Travaux suite au 1er redémarrage
Réparation de la fuite de liquide de refroidissement :


Pour le remplacer j'ai donc éprouvé mon stock de radiateurs à la racherche de fuite afin d'en trouver un qui soit ok. Au final j'ai pu jeter 3 radiateurs sur les 5 de mon stock...
Notez que j'avais quand même "éprouvé" le 1er radiateur avant restauration mais sans le plonger dans l'eau et visiblement ce n'était pas suffisant pour repérer la fuite.
Repose de ligne d'échappement complète :
Pour la ligne d'échappement j'ai pu tout piocher dans mon stock de pièce. J'ai juste coupé une des extrémités du tube final qui était très abimé et je l'ai remplacé par un autre morceau de tube d'échappement. Une fois l'ensemble sablé et peint avec une peinture pour échappement en bombe, j'ai pu recouper le tube final à la bonne longeur et remonter le tout.


En effet pour le collecteur une peinture en bombe est généralement insuffisante (malgré ce qui peux y avoir écrit dessus) alors que la peinture Restom aura une vrai tenue dans le temps (sous réserve d'avoir réspecté les temps de séchage et de cuisson).
La suite bientôt

Restauration des ouvrants
Portières
Portière gauche :


Portière droite :


Bien évidement avant de me lancer dans la découpe j'ai pris soins de prendre un maximum de mesures et de points de repère pour ressouder la "rustine" correctement.
C'était la première fois que je réalisais une soudure aussi longue en bord à bord. J'ai donc bien fait attention à prendre mon temps pour sa réalisation :
- j'ai commencé par réaliser des points de soudure bien espacés au début
- ensuite j'ai rajouté des points de manière éparse en faisant des pauses pour laisser la tôle refroidir suffisamment entre chaque point
- enfin j'ai fini par relier mes points lorsqu'ils n'étaient plus espacés que de 5 à 10 mm (toujours de manière éparse en laissant refroidir régulièrement)
La soudure c'est globalement bien passé mais la zone de déformation est plus importante et plus profonde que ce que j'aurais voulu, ceci dit c'est peut-être relativement normal même pour un soudeur correct!? La couche de mastic de carrosserie ne devrait cependant pas dépasser les 2mm aux endroits les plus profonds, c'est donc pas si pire.


Pas de découpe et de rustine ici : après avoir passé un coup de lime électrique pour éliminer la rouille Je me suis juste contenté de recharger cette zone au Mig en me servant (comme pour la baie de pare-brise) d'un bout de cuivre comme support de soudure.
Porte arrière


Je me suis rabattu sur la porte de la coque présente sur la Sinpar au moment de l'achat (qui était déjà une coque de remplacement). Cette porte était un peu cabossée mais elle ne présentait pratiquement pas de corrosion et donc ne nécessitait aucuns travaux de soudure.
J'ai tout de même galéré bien comme il fallait pour retirer les 2 gond qui était cassé au ras de la charnière. Mais j'ai ensuite pu faire un montage à blanc pour m'assurer que tout irait bien malgré un écart important entre les 2 charnières supérieures d'environ 10mm (écart qui sera comblé avec une rondelle "épaisse" sur mesure).
Girafon

Les rustines sont bricolées à partir des restes de pièce de plancher. Elles n'étaient pas très évidentes à réaliser à cause des plis et de la courbure du girafon mais à force de taper dessus et de les tordre un peu dans tous les sens j'ai fini par obtenir quelque chose de pas trop mal.
Capot


Le capot d'origine de la nouvelle coque n'étais pas en bon état. En plus de la corrosion perforante par endroit, il avait été accidenté et étais très déformé.
L'autre capot provenant de la coque présente sur la Sinpar lors de l'achat était encore plus rouillé, globalement cabossé et le modèle de clignotant ne correspondait pas à l'année de fabrication de la Sinpar (rectangulaire au lieu de rond).
Le modèle dont j'avais besoin n'existant pas en refabrication, j'ai fait quelques recherches sur internet pour trouver un capot d'occasion mais ce ne fut pas très concluent. Lorsque je parvenais à trouver un capot correspondant à mon besoin soit le prix était clairement abusé, soit l'état du capot nécessitait pas mal de travaux/retouchess soit, du fait de l'absence de livraison, le prix du trajet/transport pour aller chercher la pièce multipliais le prix d'origine par 4…
Du coup je suis parti sur la transformation d'un capot dernière génération (que j'avais en stock) afin que son aspect extérieur soit identique à celui d'un capot de 1969 avec calandre alu 2ème génération et clignotant rond.

1ère étape : découpe des excroissances de la face avant
Pour commencer il fallait donc faire disparaitre les 2 excroissance visibles à travers la grille d'aération.Remarque : ces excroissances sont apparues avec l'arrivée du moteur Cléon. Les contrefiches présentes précédemment n'étant pas compatibles avec le nouveau radiateur du Cléon, elles ont disparu et ont été remplacées par des renforts plus discrets et moins volumineux, dont font très certainement partis ces fameuses excroissances.



A la fin de la découpe il ne me restait qu'une petite patte à rabattre et souder.


2ème étape : repose des contrefiches de renfort
Principalement pour des raisons esthétiques mais aussi afin de re-renforcer la rigidité du capot (suite à la découpe des excroissances) j'ai décidé de reposer les contrefiches de renfort spécifiques des capots de 4L avec moteur Billancourt.J'ai tout de même pris soins de vérifier la compatibilité des contrefiches avec le levier de crabotage Sinpar, puis je les ai déposées (non sans mal) du capot d'origine.



Après réparation du gousset de la traverse avant pour cause de rouille et/ou d'arrachement de la tôle (car comme je le disait plus haut la dépose s'est avérée relativement compliqué), j'ai ressoudé les contrefiches sur le nouveau capot. D'ailleurs la présence des trous-pilotes (présents d'origine sur la traverse milieu même sur les dernières générations de capot) a grandement facilité la repose de ces contrefiches.


3ème étape : modification des clignotants
Autre modification esthétique très importante : le remplacement des clignotant rectangulaire (présent depuis 1977) par des clignotants ronds.Plutôt que reboucher les trous des clignotants et faire des trous ronds après, j'ai préféré faire (faire) les trous dans une feuille de tôle (merci Julien ♥) puis la découper au bon format et la souder par la suite.
Après avoir ajusté mes pièces, pour les fixer j'ai juste réalisé 4 points de soudures par l'extérieur puis j'ai fait mes cordons de soudure de l'autre côté. Une fois les soudures meulées, il ne restait plus qu'à repercer les 3 trous de fixation des clignotants. Un petit coup de mastic de carrosserie sera tout de même nécessaire pour fignoler le travail, notamment pour masquer les 4 anciennes marques de soudure par points.
4ème étape : perçage et bouchage des fixations de calandre
Pour finir, j'ai dû percer les 4 fentes de fixation des pattes de la calandre aluminium 2ème génération (en me servant d'un patron pour positionner les fentes aux bons endroits). Et j'en ai aussi profité pour boucher les trous de fixation présent de chaque côté des phares et ne servant que pour la calandre plastique car sinon ces trous sont toujours légèrement visibles une fois la calandre alu posée à la place.Dans tous les cas je suis très content du résultat final!
Ponçage, apprêtage et re-ponçage
Apprêt antirouille phosphatant
Toit de la fourgonnette :

Celui-ci était en effet bien attaqué par une rouille de surface. J'ai donc poncé toute la zone avec du papier grain 150 et je n'ai bien sûr pas hésité à aller jusqu'au métal sur les zones avec de la corrosion.
J'ai donc ensuite appliqué une couche de Rustol CIP (faisant office d'apprêt phosphatant antirouille) à l'aide d'un pistolet à peinture. Le résultat est discutable (j'ai fait quelques de coulures et il y a 2 ou 3 bestioles qui sont venues se mettre dedans...) mais il y aura un nouveau ponçage avant de mettre une belle couche d'apprêt garnissant.


Après un ponçage avec du papier P150 voir P240, j'ai déposé une fine couche de Rustol CIP en me focalisant sur les zones où j'avais dû poncer jusqu'à la tôle nue ou aux endroits avec d'anciennes traces de corrosion. Cela représente quand même une grande partie de la carrosserie extérieure, notamment sur le côté gauche.


En guise de finition, sur les tous petits points de rouille et les zones difficiles d'accès au pistolet (notamment à l'intérieur), je me suis contenté d'appliquer le Rustol CIP au pinceau.
Une fois le Rustol bien sec (après + 6 de jours de séchage) j'ai appliqué du joint polyuréthane pour étanchéifier la carrosserie. J'en ai bien évidement reposé partout où il y en avait à l'origine mais aussi à d'autres endroit dans le but totalement assumé de masquer quelques défauts par ci par là, notamment au niveau de la charnière supérieure des montants de porte avant.

Il n'est normalement pas obligatoire de déglacer le Rustol avant application de l'apprêt mais par sécurité j'ai tout de même préféré le faire. A noter par exemple que je n'avais pas déglacé le Rustol avant de peindre le châssis et que même au bout de 8 ans ça n'avait pas bougé (car oui, il s'est passé 8 années entre la peinture du châssis et la pose de l'apprêt sur la coque...).
J'ai ensuite bâché mon garage, dégraissé toute la coque avec de l'essence F puis j'ai d'appliqué mon apprêt garnissant. Et voilà, ma 4L commence enfin à ressembler à quelque chose!
Ouvrants :


J'ai donc abondamment arrosé l'intérieur puis j'ai laissé couler tout ce qui était en trop. Le travail n'est pas très propre (on peut même dire que c'est un véritable massacre) mais au moins j'espère avoir réussi à tout traiter.
Pour l'extérieur, avant de pouvoir commencer le traitement des portières, il restait des traces de colle et des morceaux de joints à retirer. Malheureusement sur le haut de la portière droite tout cela cachait une belle zone de corrosion. Après avoir découpé tous ce qui était bouffé par la rouille, j'ai (encore une fois) ressorti le MIG pour souder une rustine fraichement refabriquée. Et je ne suis pas peu fière de ma soudure, même s'il est dommage que ce ne soit qu'à la fin de la restauration que j'ai enfin commencé à faire du travail correct...


Suite à un mauvais réglage du pistolet et un éclairage de la zone de travail pas très adapté, la couche déposée s'est avérée être très épaisse et par conséquent j'ai fait pas mal de coulures. Mais comme il était prévu un ponçage par la suite ce n'était pas vraiment grave, j'ai juste bien pris le temps de laisser le CIP sécher correctement.


Le résultat est globalement très satisfaisant, les dernières retouches éventuelles seront faites après ponçage de l'apprêt garnissant.


Comme pour tout le reste de la voiture (châssis + carrosserie) j'ai utilisé du joint polyuréthane 3M (⇒ référence 08694 pour la couleur noire).


Il y a quelques défauts de carrosserie qui sont malheureusement encore visible (ou plus visible que prévu) mais je les reprendrai après un premier ponçage.
Suite de la restauration...